La spiruline c’est :
- De forts apports nutritionnels
- Des cultures faciles et peu coûteuses en eau et énergie
- Une solution à de nombreuses problématiques mondiales notamment environnementales et de malnutrition
Ce sont ces raisons qui nous motivent dans notre démarche de démocratisation de la spiruline et dans notre volonté de faire de cette microalgue un aliment pour tous.
Aujourd’hui qui consomme de la spiruline ?
Il y a aujourd’hui deux types de population qui mange de la spiruline : les populations aisées des pays développés et des populations pauvres des pays du sud. A la marge quelques populations la consomment traditionnellement.
Les populations des pays développés la consomment sous forme de complément alimentaire très coûteux (environ 150€/Kg). En France les consommateurs de spiruline appartiennent généralement à 3 catégories : les sportifs, les végétariens ou les personnes ayant des problèmes de santé entrainant des carences alimentaires. Cependant de plus en plus de consommateurs se soucient de ce qu’ils mangent et se mettent à consommer de la spiruline.
Les populations touchées par une extrême pauvreté, victimes de malnutrition et qui se trouvent généralement dans les pays du sud, consomment eux aussi la spiruline sous forme de compléments alimentaires. C'est dans le cadre de programmes humanitaires qu'elle est distribuée pour répondre en urgence à des situations de crise aiguë.
2 enjeux : l’accessibilité et l’acceptabilité de la spiruline
Pour que cette microalgue devienne un aliment pour tous, nous travaillons sur deux points : l’accessibilité et l’acceptabilité.
L’accessibilité :
Pour que la spiruline soit consommée par un maximum de personne, il faut à la fois la rendre accessible physiquement et accessible par le prix.
Pour répondre à cet enjeu, nous développons à l’aide des producteurs de spiruline, une filière reposant sur la production locale (voir de l’autoproduction) et une réduction maximum du nombre d’intermédiaires entre la production et l’assiette des consommateurs. En conséquence la spiruline ne serait plus consommée comme complément alimentaire, mais sous sa forme fraîche. Cela permettrait à la fois de réduire les coûts et de cultiver la spiruline dans des zones qui ne permettent pas la culture traditionnelle, comme les villes ou les zones très sèches. A terme nous espérons établir un modèle économique exportable dans les pays du sud pour contribuer à régler les problèmes de malnutrition et garantir leur souveraineté alimentaire. De plus cela permettrait de donner accès à la spiruline aux populations qui ne sont pas aidées par les programmes humanitaires et qui ne sont pas assez riches pour consommer des compléments alimentaires.
L’acceptabilité :
Au-delà des intérêts économiques, écologiques et sociaux de développer les circuits courts et donc la spiruline sous forme fraîche, il existe aussi un intérêt gustatif. Sous forme de complément alimentaire elle se caractérise par une odeur forte et un aspect qui varie entre celui de la nourriture pour poisson rouge et celui de médicament. Si sa forme fraîche présente une couleur verte inhabituelle elle reste plus attirante grâce à sa texture proche d’un fromage à tartiner et son goût doux et frais.
Depuis le printemps 2016 nous réalisons des stands de dégustation et en parallèle des études d’acceptabilité.
L’acceptabilité est un des freins à l’exportation de la spiruline dans des populations du sud. Généralement les traditions culinaires sont fortement ancrées et laissent peu de place à la nouveauté.